TOULOUSE

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Devise : PER TOLOSA TOTJORN MAI
pour Toulouse toujours plus

De gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, montée sur une hampe du même posée en pal, adextrée d'un château donjonné de trois tours et sénestrée d'une basilique de trois clochers, le tout d'argent maçonné de sable, à l'agneau pascal la tête contournée aussi d'argent, nimbée d'or, brochant sur le tout ; au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys d'or.

La plus ancienne représentation des armes de Toulouse date de 1211, pendant la Croisade des Albigeois.
Au verso du blason, on trouve l'agneau nimbé, portant la Croix de Toulouse en bannière. L'agneau symbolise la force, il serait le signe premier de la ville et remonterait à l'époque romaine.
Selon Nicolas Berey (1663), la symbolique de l'animal s'expliquerait par le culte rendu à Jupiter, révéré sous la figure d'un bélier. Ce bélier païen aurait été par la suite représenté foulé par la Croix des Comtes de Toulouse. Le bélier finira christianisé, en agneau pascal, tête nimbée, portant la Croix en bannière, ou passant devant elle et l'adorant.
Au recto du sceau, on trouve le Château Narbonnais (à gauche) et la Basilique Saint Sernin (à droite). Les deux monuments n'étaient à l'origine que deux châteaux ou tours anonymes, symbole de force encore, image probable des très célèbres murs d'enceinte romains chantés du poète Ausone, ou, plus spécialement du château Narbonnais.
A une certaine époque, l'on aurait voulu les identifier à des monuments toulousains : l'un, le tout premier, celui de droite, restera le fameux château Narbonnais, l'autre, celui de gauche sera, un moment, le château du Bazacle couvrant les Moulins (les deux forteresses de Toulouse), puis christianisé à son tour, deviendra la Basilique Saint Sernin, avec les trois tours qu'elle aurait dû avoir.
La croix du Languedoc, également nommée croix occitane ou encore croix de Toulouse, semble avoir des origines très anciennes. Cette croix aux douze points semble avoir été l'un des symboles d'un peuple gaulois implanté au III^ème siècle avant Jésus Christ.

Ville de Toulouse

Dès le néolithique, les sites de Saint-Martin-du-Touch et du Pech David étaient occupés par des véritables agglomérations humaines.Lors de la constitution de la Gaule narbonnaise, en 154 av.J.-C., la cité de "Tolosa" était un centre commercial important du territoire des Volques, alliée à Rome. Ses habitants se révoltèrent en 107 contre les Romains qui prirent la ville et la transformèrent en colonie romaine en 108.
Saint Sernin y apporta le christianisme au III^ème siècle et y fut martyrisé. Une basilique chrétienne succéda à la fin IV^ème sièclme au temple païen de la Daurade : saint Sylve et saint Exupère y transférèrent les reliques de saint Sernin.
Toulouse fut la capitale du royaume wisigothique entre 419 et 506, puis celle du duché d'Aquitaine aux époques mérovingiennes et carolingiennes. A partir du IX^ème siècle le pouvoir passa aux comtes héréditaires. Il leur fut disputé par les Plantagenêts et Toulouse fut assiégée par Henri Il en 1159, puis par Richard Cœur de Lion en 1188 ; elle demeura cependant le centre d'un comté puissant et d'une civilisation brillante.
Le comte Raymond VI s'opposa à la croisade menée au XIII^ème siècle par Simon de Montfort contre les hérétiques albigeois.
Toulouse fut occupée en 1215 par le futur Louis VIII, puis reprise en 1217 par Raymond VI, et Simon de Montfort périt en l'assiégeant en 1218 . La fille du comte de Toulouse Raymond VII épousa le frère de Louis IX, Alphonse de Poitiers, et quand celui-ci mourut, en 1271, le comté passa à la Couronne de France.
L'évêché de Toulouse fut érigé en archevêché en 1317.
Ses nouveaux remparts, élevés au XIV^ème siècle, furent rasés au XIX^ème.

Ville natale de Louis II d'Anjou, du sculpteur Bachelier, des peintres Despax et Henri Martin, du juriste Cujas, du mathématicien Fermat.
La basilique Saint-Sernin et l'hôtel-Dieu Saint-Jacques sont classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO, dans le cadre des chemins de Compostelle.

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