France |
Lorraine |
Vosges |
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Tiercé en pal, d'azur, d'argent et de gueules, les insignes de la République d'or brochant sur le tout. |
D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent. |
D'argent mantelé de sinople au trois sapins arrachés de l'un et de l'autre, au chef d'or chargé d'une cotice de gueules surchargée de trois alérions d'argent (qui est de Lorraine). |
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Croix de guerre 1914-1918 avec palme de bronze |
Citation à l'ordre de l'Armée 22 octobre 1921 |
"Place forte de première ligne, a été soumise, pendant toute la durée de la guerre, à de violents bombardements par avions qui ont fait de nombreuses victimes dans sa population et occasionné des dégâts matériels importants. Par la belle attitude, le courage et le patriotisme de ses habitants, a bien mérité du pays." |
Croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze |
Citation à l'ordre de l'Armée 22 mai 1950 |
Héraldique
De gueules, à la tour crénelée de quatre pièces d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, accostée de deux fleurs de lys d'or.
Commentaires
En 1448, on trouve un sceau de la ville d'Épinal portant déjà une tour. La tour, qui parfois fut dite hersée de sable, fait allusion aux anciennes fortifications de la ville et plus particulièrement à une tour appelée le Boudiou. Le nom d'Épinal viendrait des ronces et des épines qui, pendant longtemps, en couvrirent l'emplacement. Thierry de Hamelant, évêque de Metz entre 964 et 984, construitsit un monastère entre la Moselle et un château appelé Spinal en langue vulgaire.
Il ne faut pas confondre les armes de la ville d'Épinal avec celles de la maison d'Épinal qui faisait partie de l'ancienne chevalerie lorraine, et qui portait : "d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la croix d'argent" :
Épinal se révolta contre Conrad Bayer de Boppard, évêque de Metz et seigneur d'Épinal en 1429, qui avait imposé quelques bourgeois. Ces derniers demandèrent la protection du duc de Lorraine René d'Anjou.
En 1444, Charles VII, Roi de France, était en Lorraine ; les Députés d'Épinal vinrent le trouver pour lui offrir la souveraineté de la ville. Celui-ci accepta et entra avec René d'Anjou dans Épinal, dont les tours étaient décorées de fleurs de lys. Louis XI rendit la ville en 1465 à Jean II, fils du roi René, duc nominal de Lorraine. Par la suite Épinal devint définitivement française en 1766 à la mort de Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV.
Il n'y a pas si longtemps, les armes d'Épinal étaient sans les fleurs de lys - parfois on a blasonné la tour crénelée et tourellée d'argent - :
Celles-ci ont été ajoutées récemment et rappellent d'une façon heureuse la protection du roi de France.
Selon Constant Lapaix, les armes d'Epinal ressemblent à cela, avec un donjon formant tourelle, dans le Livre de Hérauderie et une herse de sable ajoutée par Bugnon :
Dans l'Armorial général de 1696, Épinal porte : "d'argent, à une tour de sable, à trois créneaux" autour duquel est écrit : SCEL DES QUATRE GOUVERNEURS D'ESPINAL" :
Il est intéressant de savoir que le quartier du Saut-le-Cerf a son propre blason : "de gueules, à l'ombre de cerf sautant de sable, accompagné au chef et à sénestre de deux fleurs de lys d'or, et en pointe d'une tour d'argent".
Ces armes reprennent celles de la ville d'Epinal auxquelles est ajouté un "saut de cerf".
Sur les anciennes cartes du département, telle celle de 1852 et dans d'anciens armoriaux on trouve ces armes : "de sable, à cinq chevrons d'argent, au chef échiqueté de sable et d'argent".
Mais l'impression est mal réalisée. Dans l'armorial de l'Ancienne chevalerie de Lorraine de Jean Cayon nous trouvons les armes de la famille d'Epinal-aux-Pays-Bas, maison depuis fort longtemps éteinte, qui sont "d'azur, à trois chevrons d'or ; au chef échiqueté de gueules et d'argent de trois tires" (Cayon inverse le gueules et l'argent dans l'échiqueté) :
Il doit donc s'agir de cette famille, les deux armes écus étant très proches.
Union des Cercles Généalogiques Lorrains
Site officiel de la ville d'Épinal
Ancienne chevalerie de Lorraine
Vosges Matin